Les épisodes de chaleur combinés à de petites averses ont profité à nos chères cultures. C’est également le moment où de nombreux insectes et autres animaux commencent à s’épanouir et à se reproduire. Cela concerne non seulement les pucerons, chenilles et autres « mal aimés » mais aussi des « amis » du jardinier tels que les coccinelles, les syrphes, les carabes et les mésanges. Observez et profitez de ce réveil spectaculaire !
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PUCERONS (SUR ROSIERS):
Les colonies de pucerons commencent à pulluler sur plusieurs espèces de plantes d’ornement et d’arbustes, notamment les rosiers. Les signes de leur présence ne trompent pas : déformation et jaunissement du feuillage, taches de miellat, présence de fourmis, …
Lorsque vous observez ses symptômes, ne traitez pas tout de suite car il s’agit peut-être d’un début d’infestation qui sera une invitation envoyée aux insectes auxiliaires pour « passer à table ». En effet, les pucerons ont de nombreux prédateurs tels que les larves de coccinelles et de syrphes ou encore les mésanges.
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Préventivement, évitez les excès de fertilisation azotée qui favorisent les attaques de pucerons. Si vous voulez agir par des moyens curatifs, vous pouvez utiliser un jet d’eau puissant afin de déstructurer la colonie. On peut aussi simplement écraser entre les doigts les pucerons autour des boutons floraux et jeunes feuilles.
Pour l’avis d’un spécialiste des rosiers, voici une vidéo avec les conseils de professionnels de notre réseau de jardineries labellisées : https://www.youtube.com/watch?v=NfEMkQqLQ1s
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LA PYRALE DU BUIS :
Les chenilles de la pyrale du buis ont commencé à se nymphoser pour former des cocons et les papillons risquent de sortir avec les hausses des températures. Voici nos conseils à appliquer:
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- Mettez les cocons et les chenilles dans un sac bien fermé et jetez-le dans les ordures.
- Si vous observez un grand nombre de chenilles, vous pouvez traiter avec un produit à faible impact sur l’environnement contenant du spinosad. Ce produit doit être appliqué le soir (ou tôt le matin) et idéalement en dehors des périodes de floraison afin de ne pas toucher les insectes pollinisateurs.
- Pensez à commander des pièges à phéromones et stockez les capsules ou gel au frigo en attendant les premiers vols de papillons.
- Si vous observez des chrysalides (cocons) ou des papillons (surtout visibles la nuit), installez sans tarder le piège à phéromones. Manipulez avec soin la capsule ou le gel contenant les phéromones.
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HYPONOMEUTE SUR FUSAIN :
On constate actuellement l’apparition de « nids » de chenilles d’hyponomeute. Celles-ci sont groupées et réunies par un voile. On les observe souvent à l’extrémité des pousses. Elles se nourrissent abondamment du feuillage. En cas de fortes attaques, elles peuvent défolier complètement l’arbuste. Ensuite elles se nymphosent, deviennent adultes puis s’envolent.
Si l’attaque est limitée, le mieux est de couper et brûler les branches atteintes. Dans un jardin bien pourvu d’oiseaux, les mésanges se chargeront du travail. (Source : Centre d'Essais Horticoles de Wallonie)
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MOUCHES MINEUSES (SUR OIGNONS ET POIREAUX :
Il y a deux espèces de mouches mineuses qui sévissent en ce moment dans les cultures d’alliacées (oignons, poireaux, ciboulette,…) : la mouche de l’oignon et la mouche du poireau. Leurs larves occasionnent soit une pourriture des bulbes avec les feuilles flétries, soit des feuilles déformées et mal développées.
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Moyens de lutte préventifs :
- Les carottes cultivées en alternance avec les oignons s'avèrent être efficaces contre la mouche de l’oignon.
- Pratiquez la rotation des cultures sur 3 à 4 ans afin que les pupes conservées dans le sol au cours de l’hiver ne puissent pas se développer à nouveau dans des plantes hôtes (poireaux, oignons…).
- Couvrez avec un voile anti-insecte (maillage d’environ 0,8 ou 0,5 mm). Celui-ci doit être posé dès l’apparition des premières piqûres de nutrition détectées.
- Un paillage plastique semble défavorable aux mouches des oignons.
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SOUS LA SERRE
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PUCERONS, ALEURODES ET ACARIENS :
Dans les cultures abritées par une serre, les attaques d’insectes piqueurs tels que les pucerons et aleurodes (mouches blanches) ou acariens tétranyques peuvent causer rapidement des dégâts sur de nombreuses plantes potagères. Suivez ces quelques conseils préventifs afin de limiter l’infestation :
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- Installation de plaques engluées jaunes pour détecter la présence de pucerons ailés ou d’aleurodes
- Possibilité d’observer les aleurodes adultes (mouches blanches) en secouant les plantes
- Observer régulièrement les plantes sensibles pour des symptômes
- Intervenir sur les plantes infectées afin d’éviter la propagation
- Evacuer les plantes trop atteintes
- Humidifier le feuillage dans le cas des acariens
- Bien aérer les serres pour éviter des températures trop chaudes
- Vous pouvez commencer à introduire des auxiliaires (spécifiques à chaque ravageur) disponibles dans le commerce.
Si vous envisagez l’introduction d’insectes auxiliaires achetés dans le commerce, renseignez-vous auprès d’un spécialiste et suivez les recommandations car un tel traitement demande des conditions particulières de température et d’humidité.
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CARPOCAPSES DES POMMES ET POIRES :
Si vous avez eu des fruits véreux l’année passée dans vos pommiers ou poiriers, il y est fort probable que les papillons du carpocapse soient déjà de retour chez vous. Les premiers vols ont lieu lors des nuits douces (environ 15°C). Plus tard dans la saison, les chenilles vont creuser des galeries pour se nourrir des pépins et causer la chute prématurée du fruit. La solution la plus efficace consiste à mettre en place au sein de l’arbre, un piège à phéromones. Il est important de placer ce piège dès le début des vols et jusqu’à la fin du vol des adultes.
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Retrouvez-les sur www.jardinersanspesticides.be
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